«Lorsque je n’ai pas assez dormi, je pose mon cerveau à côté de moi. Je le remets en place dès que je me sens moins fatiguée.» Ce matin, Flore Calame n’a pas eu besoin de ce stratagème: elle a ses cinq heures de sommeil, «et ça suffit, au-delà j’ai mal à la tête».
Dans sa petite boutique de mode Soliel Wax, au centre de Neuchâtel, elle baisse le son de la musique et prépare un café. A côté, la machine à coudre est prête à reprendre du service. Autour de nous, des robes, des jupes, des vestes et des accessoires aux couleurs vives. Ils sont taillés dans du tissu wax, que l’on associe spontanément à l’Afrique, mais qui était importé par les marchands néerlandais dès le 19e siècle. «Les Africains se le sont approprié», rappelle-t-elle.
Un enthousiasme communicatif
Flore Calame a repris ce fonds de commerce en septembre 2017 sur un coup de...